• Pas envie d'écrire

    Lorsque vous êtes écrivain, arrêter d'écrire relève de l'impossible. Le désir et l'envie, ces besoins permanents ne cessent jamais. Aussi, venir glisser quelques mots sur ce blog est une façon d'abreuver ce monstre insatiable.

    Plus compliqué, par contre, sera de se mettre devant des travaux "qui importent vraiment", un roman à finir, une nouvelle à avancer pour un concours, des corrections à mener. Le plus souvent, les mots et les histoires brûlent dans votre esprit, suppliant de sortir et de prendre corps, à jamais. Mais cela peut ne pas être le cas parfois, voire même devenir une sorte de poids. Un travail, au fond, plutôt qu'un plaisir.

    La création est fébrile... il suffirait d'ouvrir le document, de se replonger dans les quelques dernières phrases, rajouter/modifier un mot, une construction, et le patient labeur de l'écrivain reprendrait très vite, neutralisant la réticence qui existe à s'y remettre.

    Et oui, c'est aujourd'hui dimanche. La semaine a été longue, laborieuse. Hier soir, j'ai fini tard au boulot, et suis rentré à la maison à 20h30, si bien que mon lit continue à me faire de l'oeil. Aller s'allonger dans la chambre aux volets fermés, qui baigne dans une certaine obscurité apaisante, paraît beaucoup plus tentant que de "remettre le couvert", et de repartir à l'abordage de lieux inconnus, qui n'existent pas encore à cet instant.

    Il n'y a à la fois aucune obligation : pas de patron, pas de dead-line à tenir. Mais créer jaillit du bout des doigts et dépasse l'entendement commun. Conceptualiser la création reviendrait un peu à vouloir expliquer pourquoi on vit, ou à expliquer à quoi bon sommes-nous là ?!

    Cela prend des mois de parvenir à un résultat de qualité acceptable, et lorsque le temps libre est compté, limité par la vie ordinaire, les 36 heures au moins de boulot, plus les temps de trajets, de coupures, et bien il ne reste plus grand chose (bien que les mathématiques puissent le comptabiliser autrement, on est d'accord).

    Une seule solution dans ces cas-là, briser le frein qui vous bloque. Commencer à écrire, même n'importe quoi, même autre chose, et puis, l'air de rien, vous remettre à ce qui attend impatiemment d'avancer. Allez, zou, ça ne va pas se faire tout seul...

    Bon dimanche !

     


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