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... un peu de repos. Journée à ne rien faire ! C'est ce que j'ai prévu, bien qu'on ne sache jamais où l'impondérable peut nous entraîner.
InGame est fini ! C'est un projet qui date de deux ans. Je l'ai conçu pendant une période de trois semaines d'hospitalisation, afin de m'occuper. Ce devait être un jeu vidéo, et ça l'a été en partie; on a pas eu le budget pour aller au bout. Je lui redonne vie dans un récit, poignant, situé au moyen-âge, un récit qui mélange les arts de l'écriture et ceux du jeu vidéo (média que j'apprécie beaucoup étant game designer, concepteur de jeux).
Et... je pense que ça devrait plaire.
La semaine prochaine, dès lundi, on attaque une grosse période de promotion. Il va falloir contacter, recontacter, écrire, intéresser et faire adhérer les gens. Je dois vous avouer que ce n'est pas mon point fort. On aurait parfois juste envie de dire : "C'est super bien ça, allez voir". Sauf que, sauf erreur, cette approche n'a jamais marché.
Soyons honnête, cette méthode marche pour les gens très connus, au talent plébiscité. Eux n'auraient presque plus besoin d'en parler, genre : "on vient de trouver un nouveau tube de Beyoncé ce matin !" Dans la journée, ça a fait le tour du monde.
Pourtant, quelque part, est-ce qu'on n'écrit pas aussi pour avoir la chance de défendre ce que l'on a fait ? Le plaisir n'est-il pas également de se battre, contre vents et marées, pour prouver que le résultat qu'on propose valait le coup de s'y consacrer, ne serait-ce qu'un peu !
C'est plus fort que soi, on ne peut s'empêcher d'avoir les yeux qui brillent, le sourire aux lèvres, de se dire : "c'est trop génial, on va tout éclater". Comme pour un soufflé au fromage, la crainte demeure présente que la croûte légère se dégonfle, et qu'au final ça ne fasse qu'un plat de plus.
Eh ben, c'est pas grave. Je me suis éclaté, j'ai bourlingué, j'y ai mis tout ce que j'ai pu. Et soyons honnête à nouveau, j'en suis super content. Alors que demander de plus ?!
Bon week-end qui approche à tous, et on se voit la semaine prochaine. On va tout pé...
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Voilà ! Je suis à la maison depuis quelques jours, l'occasion de mettre un coup d'accélérateur à un de mes projets; et ça a avancé plus vite que je ne le pensais. Le texte devrait être complété en fin de semaine (pour peu que je tienne la cadence). Cela ouvre donc plein de... perspectives.
Je prépare le prochain lancement, je réfléchis aux idées de communication, aux personnes à contacter. La création a ceci d'incroyable que vous tenez au final entre vos mains un produit fini, là où il n'y avait rien, strictement rien ; cet état aurait pu durer ad vitam mais non, la création s'en est mêlée et vous serrez une oeuvre finie contre votre coeur.
L'enthousiasme est de retour, dans ce monde de brutes ! Je ne sais pas si vous concevez ce genre d'émotion ? Elle apporte un quelque chose qui fait qu'on se dit que tout est possible, qu'on tient peut-être notre destin entre nos mains.
Je reste lucide : cela ne présage en rien de ce que ça va donner. Pas grave. Je continue pour ce qui peut être fait, et pas pour d'autres raisons.
Le reste... nous échappe complètement.
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Surveillant dans un lycée depuis l'année dernière, je fais la rentrée et puis finalement mon contrat n'est pas renouvelé.
Je rentre chez moi, pressé de laisser tout ça derrière moi. Sauf que voilà, qu'est-ce qu'on fait après ? D'un côté, je pourrais me dire : génial, me reste plus qu'à écrire. D'un autre côté, pourtant, tu te retrouves bête, désœuvré, sans avoir l'impression d'avoir un avenir.
Il y a deux ans, j'avais épuisé toutes les entreprises de Nice et de Sophia Antipolis (une sorte de Silicone Vallée à la française) sans obtenir aucun entretien d'embauche.
J'ai pourtant des projets, on ne se refait pas ! Enfin, principalement un projet, celui d'InGame, un livre et une expérience de jeu vidéo, qui me servirait en même temps de CV pour trouver un poste dans le milieu des jeux.
...
Je ne peux m'empêcher de me dire qu'il doit y avoir une période d'abattement lorsque survient ce genre de revers. Tu t'investis à fond dans ton travail, tu arrives tous les jours en avance, tu te défonces toute la journée pour être à la hauteur de ce qu'on attend de toi... sauf que, au fond, n'importe qui peut le faire à ta place.
La maison d'édition L'Ivre Book m'a pris cette semaine un de mes récits, dans le but de le publier. J'ai signé le contrat. J'attend, on verra bien. Cette maison avait aussi publié un Appel à Texte, auquel j'ai répondu avec un récit plutôt bon. Peut-être qu'ils me prendront ce deuxième texte aussi. Les résultats tombent fin octobre.
J'ai lancé le projet de réédition du roman "Les joyaux Elitiques", sur Mymajorcompany, et la nouvelle "La Crise" continue à faire son petit bonhomme de chemin. Je pourrais m'investir à fond dans le métier d'écrivain. Mais tant que je n'en vis pas pleinement, ça reste pour moi un loisir, ou une détente, surtout un plaisir. Ce n'est pas sérieux de s'y accrocher de trop, car le succès est chose fragile, qu'on ne maîtrise pas, et donc auquel on ne peut se fier.
Voilà, ça souffle de droite et de gauche. C'est la vie, comme on dit ! Demain, je fête mes 37 ans. Et l'aventure continue. On ne sait pas où on sera l'année prochaine à la même date. J'espère juste que je n'aurais pas arrêté de vous écrire, parce que j'aime bien, tout simplement ^^
Merci de me suivre ! Je vous souhaite plein de bonnes choses :-)
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Bonjour à tous, et désolé de ne pas être venu plus souvent, entre la rentrée et la reprise du travail, pas mal de corrections et de promotions sur plusieurs ouvrages, j'avais l'impression de ne rien avoir de bien beau à écrire, à part : travail, pas le temps, travail, pas le temps.
Je réfléchissais récemment sur le déclic qui m'avait conduit à l'écriture. Au début de son recueil "Danse macabre" Stephen King s'adresse à ses lecteurs, et livre sa propre vision de l'épouvante. Je vous conseille d'aller le lire par vous-même parce que c'est inimitable. Mais pour résumé, il évoque ses propres peurs, dont particulièrement la hantise qu'une main surgisse de sous son lit, la nuit, pour saisir sa jambe. Brrrrrrr !
A l'époque où j'ai découvert cet écrivain, j'ai lu à la chaîne tous ces romans. Ma mère m'avait pourtant asséné le terrible verdict que, c'était un écrivain "horrible, dégoûtant" car il écrivait des horreurs.
Vu qu'aujourd'hui je publie moi-même des récits épouvantables, je garde dans un coin de ma conscience cette catégorisation de ma mère. Sa maman c'est évidemment quelqu'un qui compte et dont l'avis est précieux pour nous.
Est-on donc épouvantable à écrire des récits d'horreurs ? Sachant que tous les pires travers y sont évoqués, et où les pires saletés y sont commises ? Et je ne vous parle même pas de ceux qui écrivent ou apprécient le gore, hein ! Autre question encore, pourquoi diable écrit-on des histoires affreuses ?
Avant tout, j'aurais envie de dire que cela reste de la fiction... dans le sens où je n'ai jamais touché un couteau dans l'idée que ce soit une arme. Et je ne me suis plus battu depuis ma classe de 3ème (où un camarade passait son temps à se foutre de ma gueule, jusqu'à ce qu'un jour cela a dû m'énerver davantage que les autres fois, et où je l'ai étendu par terre, deux secondes de combat, à peine).
La fiction implique que ce n'est pas réel, ça reste des mots. L'épouvante nous offre à la fois un exutoire, un défouloir, mais cela reste aussi une façon de vivre par procuration des "moments" qu'on ne vivra jamais, qui sont à des milliers de miles de notre quotidien.
Je reproche, gentiment, à beaucoup de littérature française d'être plutôt "conventionnelle", l'épouvante et la SFFF en général permettent de s'affranchir de tout cadre. Quel meilleur moyen de surprendre le lecteur qu'en faisant appel à quelque chose de fantasmagorique (auquel il ne peut en aucun cas s'attendre).
Mon épouse, qui est professeur de français, explique à ses élèves toutes les figures de style : personnalisation, allégorie, antiphrase, ellipse, et tant d'autres. Ces figures sont au coeur de notre forme de littérature. Tout un récit est parfois à lui seule une ellipse, une allégorie, une personnalisation, etc...
Je veux dire par là que la liberté imaginaire de l'épouvante nous permet, peut-être un peu trop facilement, d'aborder toues sortes de sujets graves, avec des outils qui en font des récits très forts, apportant de l'angoisse, de l'inconnu, des surprises "déplaisantes"; car là où beaucoup d'émotions sont galvaudées, l'épouvante reste à mon sens un formidable terreau d'une littérature qui implique le lecteur et le marque. Il se souviendra longtemps de ce qu'il a lu. Et encore une fois, aux thèmes forts, issus de nos préoccupations quotidiennes ou refoulées.
Passez outre l'épouvante elle-même, si le récit ne contient pas une morale, ou une anti-morale, un sursaut d'humanité ou un événement qui nous "marque", il redevient une histoire "banale", au peu d'intérêt.
Sans être sûr de vous avoir convaincu, je vous souhaite plein de bonnes choses ;-)
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... que lorsqu'il vient à manquer. Début de la deuxième semaine de travail, avec déjà derrière moi un jeudi et un vendredi bien chargés, un lundi qui fut copieux, et demain un petit 7h45 jusqu'à 18h15.
Eh ben, vous me croirez ou pas, mais je suis pris d'une envie folle de profiter de chaque instant de libre. J'ai plein d'idées dans la tête, je guette chaque minute avec soit un texte, soit un autre. Je réfléchis à de futurs projets, je me suis remis à Cendrine, j'ai peut-être un nouveau site avec un concours de nouvelles.
Trop content, quoi ! Envie de tout exploser, d'écrire jusqu'à plus soif/
Voilà ! Quand on a du temps, on en gaspille tellement. On se laisse emporter à laisser les choses traîner, à remettre à plus tard.
Non, être limiter, c'est quand même bien mieux !
Bien que, tu te dis aussi : est-ce qu'on ne pioche pas dans les batteries ? Est-on capable de repousser, repousser, repousser les limites ? Une jeune écrivain que j'apprécie beaucoup, Ania Sarian, me disait qu'elle partait là sur un projet auquel elle allait se consacrer 13 heures par jour. Bon, évidemment je l'encourage car ce sont ces moments qui font faire des pas de géant; mais je l'ai aussi mise en garde. Il vaut mieux faire peu souvent que trop d'un coup (et se brûler les ailes) !
Certains de mes correspondants écrivains adoptent ainsi des méthodes régulières : 500 lignes écrites par jour. Pourquoi pas ? Le tout, je pense, est de trouver le rythme qui vous correspond, afin de ne pas être frustré de ne rien faire, afin de ne pas se tuer à une tâche trop lourde.
Le temps est tout relatif. N'hésitez pas à jouer avec, comme avec chaque chose de votre quotidien. Certaines personnes ne sont jamais à ce point meilleur qu'en se retrouvant au pied du mur !
Bon, j'ai plein de choses qui m’appellent ^^
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