• Bonjour à tous, formule classique mais efficace et sincère, et une très bonne semaine à venir !

    Pour ceux qui seraient niçois (capitale de la Côte d'azur), j'interviens en conférence à la bibliothèque Louis Nucera, dans l'auditorium, ce mardi 16/12/14 à 17h00. N'hésitez à venir me voir ^_^

    Je continue à réfléchir sur l'écriture des romans et plus particulièrement de SF, car je suis en pleine promotion de mon cycle "Entre enfer et paradis".

    La SF, on a parfois l'impression d'avoir tout vu, tout lu. Et pourtant, c'est un univers littéraire tellement vaste qu'on peut tout y trouver et tout y placer. Un exemple comme le film "Avatar" montre bien qu'il est possible de concevoir de grandes et belles œuvres.

    Innover est TOUJOURS POSSIBLE. Ce qui compte, c'est l'histoire, les personnages et le monde que vous créez. Ce troisième point revêt une plus grande importance que dans des récits "traditionnels", donc mon conseil est le suivant : fermez les yeux, rouvrez-les dans le monde que vous allez écrire, et promenez-vous. Comment vivent les gens, où habitent-ils, quels vêtements, quelle culture ? Ces points occuperont une toute petite place dans le récit, mais ô combien importante.

    Ecrire un "Games of throne" à une échelle galactique, voilà qui serait un sacré ouvrage, non ? Mais comptez pas sur moi,  j'ai déjà plein d'autres chantiers de prévu !

    Redevenons sérieux deux secondes... Tout est possible en SF. Trop d'ailleurs. Un univers contenu dans une goutte d'eau, des villes au centre de la Lune, des planètes miroirs ou liquides, l'origine de toute chose ou la fin... Cherchez, s'il vous plait, à vous évader dans ces myriades d'univers qui composent l'imaginaire. Ne vous arrêtez à aucune difficulté, foncez en avant, percutez-les et faites-les voler en éclat. En tant que lecteur, mon seul souhait est de vivre des aventures fantastiques pour lesquelles je me dirai: "j'aurais aimé les écrire".

    Un des points de départ de nombreux livres est une interrogation sur notre monde moderne: ultra-présence de la technologie, disparition des frontières entre réalité et virtualité, amitiés imaginaires et entretenues par les réseaux, maladies et malbouffes ou adaptations des virus, que sais-je encore ? Il y en aurait à foison.

    Autre élément que je voudrais citer pour finir - car je sens qu'à peine ce post lu vous allez vous plonger dans l'écriture - c'est la coolitude qu'il y a à écrire et lire de la SF. Les pouvoirs fabuleux y sont légions, les machines ou robots et vaisseaux sont tels que vous les désirez, les rebondissements, les aventures et les évasions sont incroyables et apocalyptiques.

    FAITES-VOUS PLAISIR, tout est accessible, tout est possible, foncez... damned !

    Si vous manquez d'imagination, pensez aux vaisseaux en forme de lettres X et Y dans Star Wars, peut-être avec des oiseaux, des dinosaures, des voitures transposées dans le futur, des arbres... Inspirez-vous de jeux de société, d'objets de tous les jours, de sentiments, d'émotions, de couleurs, de valeurs...

    On ne peut rêver mieux: il n'y a aucune contrainte (ou presque, lol).

    A bientôt,

     


    votre commentaire
  • Ecrire est un plaisir... une envie... voire un besoin. Si vous avez l'un de ces trois symptômes, vous êtes déjà bien partis.

    ECRIRE

    Vous avez souvent dans un coin de votre tête un bout d'histoire, ou un personnage, une action, une situation "tendue" ou "inhabituelle", ou simplement quelque chose à dire. "Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement", dit le dicton. Lorsque vous aurez suffisamment remué dans votre tête les tenants et les aboutissants de ce bout d'histoire, vous pouvez commencer à essayer de l'écrire.

    Si ça ne se conçoit pas aussi bien qu'il faudrait (ou, cas de figure un peu particulier, celui où vous n'auriez pas d'histoire, mais juste le crayon qui vous démange), dans ces cas, comme lorsque vous serez démotivés, en panne d'inspiration, écrivez... Ecrivez n'importe quoi, mais écrivez !

    Le fait d'écrire vous place dans une énergie positive : l'obligation de trouver des mots et de former des phrases, de poser un décor, de tenter des dialogues, de décrire quelque chose. Cette émulation fera toujours avancer les choses, vous donnant des pistes, suscitant des réflexions... et vous relancera.

    MARATHON

    Ecrire est un marathon. Souvent la première oeuvre d'un écrivain est courte (par rapport aux pavés qu'il écrira sûrement ensuite). Même si tout le monde est "capable" de courir un marathon, l'entrainement et la mise en condition sont plus que vivement recommandés.

    Ainsi écrire ne vous viendra pas naturellement, sauf si vous êtes très doués, mais dans ce cas cet article ne vous sert à rien ^_^ Vos phrases seront trop longues ou confuses, des choses simples ne voudront pas se poser sur le papier, les mots seront trop simples ou utilisés mal à propos. Et j'en passe.

    A force d'écrire, de vous relire et de corriger, vous apprendrez. Comme un artisan, vous vous perfectionnerez dans votre art. La recherche de mots, de synonymes, de significations, de règles de grammaire vous feront patiemment progresser.

    L'HISTOIRE

    Concevoir une histoire n'est pas non plus inné.

    Le conseil que je voudrais vous donner ici est de ne pas forcément vous cantonner à une progression logique et à une écriture "contrainte" du genre : j'ai écrit le chapitre 1 et 2, je dois faire le 3 maintenant.

    Concevoir l'histoire peut aussi se faire comme au cinéma, en faisant déjà certaines parties pour lesquelles vous êtes plus inspirés, avant de faire le reste. Vous vous rendrez peut-être compte aussi que certaines parties n'étaient finalement pas obligatoires et alourdissaient votre récit.

    L'apanage d'un roman "parfait" est souvent dans la simplicité, l'économie. Un style lourd va fatiguer le lecteur, trop de complexité va le perdre. De même, partir dans une oeuvre monumentale n'est pas souhaitable... le fait de ne pas en voir le bout est psychologiquement décourageant.

    CORRECTIONS

    Enfin, il ne vous restera plus qu'à corriger. Ne vous focalisez pas sur la première page ! Elle est la plus importante, c'est vrai. Mais c'est surtout la plus difficile. Sur une première page, on doit planter le décor, les personnages, l'époque... ce qui fait beaucoup pour une toute petite page.

    La correction des parties intérieures d'un récit sont souvent plus aisées, car on est déjà entré dans l'histoire, ne reste qu'à la suivre.

    Je recommanderai un re-travail complet de chaque chapitre, un par un, une fois le roman bien avancé. Lorsque le roman est fini, laissez-le reposer. Tout l'intérêt est de pouvoir y revenir plus tard (sans que le délai soit précisé) pour y porter un regard neuf, dépourvu de jugement préconçu.

    Nouvelle correction complète, puis dernière relecture.

     

    Pour finir, je vous fais le rappel suivant : Ecrire est un plaisir... une envie... voire un besoin. Si vous n'avez plus l'un de ces trois symptômes, faites une pause. Ne vous fatiguez pas à continuer quelque chose que vous ne sentez pas.

    Vous pourrez (peut-être) vous "forcer" le jour où votre talent compensera tout seul, mais même dans ces cas, il faut un brin de magie pure pour écrire.

    Merci de votre lecture !

     

     

     

     


    votre commentaire
  • Ce sont des pentes inclinées sur lesquelles j'ai grandi.

    Ma première image de cette maison, c'est cette immense forêt de pins qui s'élève derrière. Leur tronc s'élève à 30 ou 40 mètres de hauteur, ce serait presque la fine tige d'une plante, s'ils n'étaient des arbres. Tout le long de la hampe, les branches ont cassé, comme si le fait de pousser toujours plus haut les avait condamnées.

    Au sommet des pins, un bouquet éclate en longues branches, couvertes d'aiguilles vertes, denses, qui forment un toit artificiel à cette forêt. Le sous-bois est un coin sauvage et fantastique, paraissant une salle de spectacle grandiose où la nature jouerait à se faire plaisir. Le sol est couvert d'aiguilles tombées formant un tapis marron, agréable sous le pied. Buissons grisâtres poussent autour des troncs.

    Un peu partout, au sol, des mousses bien vertes forment d'autres des tapis agréables. On venait en découper des morceaux en début décembre, pour préparer la crèche de noël.

    Oui, c'est bizarre d'avoir passé vingt ans en ces lieux, toute mon enfance et mon adolescence, si loin de la ville et du monde "réel", mais quel plaisir d'y retourner le week-end, retrouver ces souvenirs enfouis en moi ^^

    Bonne semaine à tous !


    votre commentaire
  • Y a ces douleurs au bas du dos :  colique néphrétique, les reins se bloquent avec du calcaire, ou quelque chose comme ça. Alors il faut boire, boire jusqu'à ce que ça cesse ! N'avez-vous pas l'impression d'entendre parler un alcoolique, un de ces gars qui se soûle un verre après l'autre ? Mais là, c'est de l'eau.

    Étrange. Et puis, bah, beaucoup ont bien pire. Pas de quoi fouetter un chat !

    Drôle de journée sous la pluie. A peine sorti de la maison. Jour férié avec rien à faire. La famille est venue, beau-frère, les neveux. Un goûter, les enfants n'ont pas cessé de jouer, on a discuté. Impression bizarre d'être resté amorphe, dans un nuage, ou dans une sorte de torpeur sans queue ni tête.

    J'ai beaucoup navigué sur des forums aujourd'hui.

    J'aime... l'idée qu'il y a là plein de gens que j'ignore, et qu'il me serait peut-être possible de rencontrer. Des inconnus avec lesquels on parlera, discutera de plein de sujets. Des littéraires évidemment. Des écrivains, pas trop différents de moi. Avec des personnes qui partagent la même préoccupation, il y a sûrement moyen de s'entendre.

    Dans un premier temps, on débarque en terre inconnue, ignorant des gens, des codes, des procédures qui sont choses habituelles pour les autres. On navigue de pages en pages, sans savoir que lire, où s'arrêter.

    A ça se rajoute l'impression de ventre plein d'eau (oui, j'ose faire le raccord avec le paragraphe d'ouverture, c'est mon blog, non?). Je découvre, je prends mes marques. Et c'est pas facile.

    Je crois qu'on dit des auberges espagnoles que chacun y trouve ce qu'il y amène. Il va donc falloir se creuser la tête pour amorcer des choses, donner, plutôt que prendre. C'est un apprentissage de l'humilité, et de la juste place de chacun, ou je me trompe ? Après tout, les gens sont tout prêts à nous accueillir, encore faut-il aller vers eux, et de la bonne manière.

    Pour un écrivain à tendance solitaire, c'est aussi un apprentissage de la vie. Il faut bien s'y mettre un jour. De peur de passer complètement à côté, et qu'il soit trop tard.

    Je vous tends aussi un peu la main, quelque part. N'hésitez à laisser quelques bafouilles, qu'on discute un moment ;-) A bientôt !

     

     


    votre commentaire
  • ... pour venir publier un petit quelque chose rapido, ni vu, ni connu. Il faut dire qu'un blog secret, ça se prête à des prises de risque, dont les conséquences pourraient être gravissimes.

    Pensez donc si quelqu'un s'apercevait que je viens ici raconter ma vie, livrer des confidences à des oreilles inacceptables ?!

    J'adore écrire.

    Plus pour inventer d'autres vies que confier la mienne, spécificité peut-être de l'auteur de fictions. Sans vouloir être modeste, ou prétentieux, j'aurais envie d'avouer qu'il n'y a pas grand chose de très intéressant à conter sur moi. Un regard sur la vie ? C'est plutôt elle qui nous regarde. Non ?

    Notre quotidien se limite à ce qu'on a, parfois avec une tendance protectrice à s'enfermer sur soi, comme si l'extérieur risquait de nous brûler. Ou pire, nous décevoir, et nous faire regretter une quelconque audace.

    Je crois que s'il y avait une chose vraiment, vraiment positive à dire à propos de ce que j'écris, c'est que cela m'oblige finalement à m'ouvrir. On se piège à une vie rangée, sans projets, sans route à suivre. Se livrer soudain à tous ceux qui peuvent nous lire, se forcer à aller à la rencontre des autres (car d'eux-mêmes ils ne viendront pas vers vous), voilà ce que j'ai découvert de fort dans cette expérience d'écrivain.

    Il y a d'autres points positifs à écrire, principalement le fait d'arriver à une oeuvre finie. Pouvoir l'imprimer, tenir le manuscrit et se dire : "voilà, l'histoire est là, elle est complète". C'est un accomplissement, c'est certain ! Mais bon, ça ne l'ait que pour nous, ou quelques personnes qui nous entourent. Très peu auront le courage de nous lire, par peur peut-être d'en dire du mal, parce que ce n'est pas leur tasse de thé, ou pour tout autre raison. Allez savoir.

    J'avais commandé plein d'ouvrages de "16 jours à vivre", et pour avoir l'occasion de parler de mon projet sur Mymajorcompany, j'ai fait tous les étages de mon immeuble, et offert un livre à chacun de mes voisins. C'est extraordinaire de voir ce qu'offrir quelque chose fait plaisir aux gens (encore faut-il en avoir les moyens, et que ça ait un sens, hein!).

    Depuis je me demande s'ils ont eu le courage de lire, ce qu'ils ont pu en penser. Il y a cette attente chez l'écrivain, d'un retour de ce qu'il a écrit. Ecrire pour soi fait du bien, c'est indubitable. Mais au fond, on fait ça surtout pour partager.

    Etre seul, dans son coin, ça va un moment comme on dit. Le livre est peut-être l'opportunité, pour quelqu'un de renfermé, vivant un peu dans ses rêves, d'en ouvrir soudain la porte à tout un chacun, et de se retrouver "obligé" de partir à la rencontre de gens qui vont nous lire.

    Honnêtement, écrivez, lisez, partagez ! C'est un pont merveilleux vers les autres ;-)

    Alors merci à vous de me lire, un honneur que vous me faites.

     


    votre commentaire